CRITIQUE DU FILM : La Dernière Reine

“La Dernière Reine” est un projet porté par Adila Bendimerad et Damien Ounouri. Sorti au cinéma le 19 avril 2023, le film a déjà récolté de nombreux retours positifs. Hajar nous partage son avis.

ART / CULTURE

Par Hajar Ouahbi

4/30/20232 min read

Le film raconte l'histoire de Zaphira, dernière reine du royaume d'Alger. Le film retrace l'histoire de l'arrivée au pouvoir du corsaire Arrudj Barberousse en 1516 mais aussi la destinée d'une femme qui lui a tenu tête et qui a défié tous les codes patriarcaux de l'époque.

Comme à mon habitude, j’aime commencer par les points positifs avant de nuancer avec les points négatifs. Le film est très beau visuellement et le cadre du palais favorise l’effusion de splendeur. Les corps se confondent entre terre et mer et la scène où Arrudj est devant la mer avec son corps balafré faisant rappel avec les vagues est un parfait exemple.

À la fin du film, il est précisé que l’existence de Zaphira est spéculative et non avérée.

Je n’ai ni expertise ni connaissances sur l’Afrique du Nord du 16e siècle donc il est difficile pour moi de dire si les informations délivrées aux spectateurs sont justes vis-à-vis de l’Histoire. En revanche, je peux dire que du point de vue d’une novice, le film reste accessible notamment parce qu’il fait appel à un imaginaire collectif. Lorsque les pirates sont présentés, leurs tenues, leurs postures, leurs échanges et leurs attitudes nous font comprendre qu’ils sont des “gens de la mer”. Ma crainte face aux films historiques c’est d’être complètement perdue mais cette crainte s’est très vite effacée pour laisser place à la (bonne) surprise.


Petit résumé :

Les points positifs :

Certains avis font comprendre que l’intrigue tarde à arriver et je ne les partage pas. Je pense que le public est impliqué dès le début. Il est évident, dès les premières minutes, que nous allons avoir à faire à une personnage principale intrépide, fière (dans le bon sens du terme) et déterminée. Ces caractéristiques représentent la boussole avec laquelle nous devrons naviguer pour prédire les décisions et enjeux face auxquels Zaphira sera mise.

Passons maintenant aux points négatifs. En effet, il est rassurant de bien connaître son personnage principal dès les premières minutes du film. En revanche, avoir accès à ce personnage et ses nuances fait qu’on ne la “découvre” plus. On sait tout d’elle et rapidement on a l’impression d’avoir à faire à un personnage plat. Elle reste quand même bien badass.

Enfin, je tiens à préciser que les scènes de bataille laissaient à désirer. J’avais presque l’impression d’avoir à faire aux vidéos montage rythmées par des musiques épiques que certains internautes produisent pour assouvir leur nostalgie des “arabes combattants d’antan”. Les ralentis, purement esthétiques, étaient de trop.

Les points négatifs :

Allez le voir ! Vous passerez un bon moment. Par contre : les promesses d’une héroïne qui va à l’encontre des codes sociaux patriarcaux sont à moitié tenues… elle est davantage animée par sa colère de mère et non de femme. Chegga était aussi puissante (si ce n’est plus à mon goût) même si moins un personnage pivot.

En somme :

Par Hajar Ouhabi